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Blutch2024-10-01T14:58:39+00:00

Pour l’état-civil, il est né Christian Hincker en 1967. Mais Blutch a vu le jour en se mutinant avec Marlon Brando, à bord du Bounty. Ou en relayant Steve McQueen au volant d’une Porsche 917, entre Mulsanne et les Hunaudières. Blutch, c’est l’étincelle qui lie la mythologie moderne et une vie n’appartenant qu’à lui. C’est un kaléidoscope de souvenirs, de références, d’admirations. En peinture, en ciné, en dessin, en BD, en photo, en jazz, Blutch pourrait prolonger à l’infini l’énumération de ce qu’il aime, de ce qu’il porte. Kurtzman, Topor, Polanski – ou Hitchcock, Kazan, Poïvet – y ont leur place.

Chez cet auteur, trois choses transforment un panthéon chiné au fil du 20 ème siècle en une oeuvre cohérente et forte. D’abord, une rapidité de prestidigitateur. Un livre de Blutch marche comme un flip-book : l’intelligence efface les raccords. Reste une histoire, une émotion.

Ensuite, ce panthéon-là est ouvert. Peu importe que vous soyez un ex-gamin des années 1950 ou 1990. C’est votre bio qui se réveille au fil de ces pages. Dans Le petit Christian, Blutch met en scène son premier amour. Elle y apparaît sous son vrai nom : Catie Borie. « Tout le monde a une Catie Borie, sourit l’auteur. Dans ce livre, je voulais que chacun retrouve la sienne. C’est pourquoi je l’ai écrit au présent. »

Enfin, Blutch réalise une œuvre. Il traque de livre en livre le moyen de river le même clou – le temps et sa fuite – qui bien sûr lui échappe sans cesse. Alors, il y revient, encore et toujours. Et c’est aussi pour cela qu’il parle de ces collines de travail dressées devant lui et qu’il lui faudra gravir sans fin, l’une après l’autre. « Si bien qu’à 45 ans, il a tout son avenir d’auteur devant lui », dit un vieil ami. Au fond, pas étonnant que Blutch aime le jazz, ce genre qui réinvente sans cesse les mêmes vieux standards pour en fait jaillir de nouvelles lumières.

 

1 & 3 – « Pour en finir avec le cinéma », 2010-2011
encre de chine sur papier
21 x 30 cm

2 – « Blueberry »
encre et crayon
21 x 30 cm

 

BIBLIOGRAPHIE

2023 — Les Indomptés, les aventures de Lucky Luke d’après Morris (éditions Lucky Comics)

2022 — La mer à boire (Éditions 2024)

2017 — Variations (Dargaud)

2014 — Lune L’Envers (Dargaud)

2011 — Pour en finir avec le cinéma (Dargaud)

2006 — La Volupté (Futuropolis)

2005 — C’était le bonheur (Futuropolis)

2004 — Total Jazz, histoires musicales (Le Seuil)

2002 — Mish Mash (Cornélius)

2002 — Vitesse moderne (Dupuis)

2000 — Blotch face à son destin (AUDIE)

1999 — Piccoli (Brüsel)

1999 — Le Roi de Paris (AUDIE)

1998 — Rancho Bravo, avec Jean-Louis Capron (AUDIE)

1998 — Péplum (Cornélius)

1998 — Le Petit Christian (L’Association)

1996-1999 — Mitchum (Cornélius)

1995 — Lettre Américaine (Cornélius)

1994 — Sunnymoon tu es malade (L’Association)

1993 — Mademoiselle Sunnymoon (AUDIE)

1993 — Waldo’s Bar15 (AUDIE)

RÉCOMPENSES

2023 — Prix du Récit Dessiné de la SCAM pour La Mer à boire (France)

2017 — Prix Wolinksi de la BD du Point pour Variation (France)

2009 — Grand Prix de la ville d’Angoulême (France) pour l’ensemble de son oeuvre (France)

2009 — Prix « Essentiel » du Festival Angoulême pour Le Petit Christian tome 2. (France)

2002 — Prix Töpffer International pour Vitesse Moderne (Suisse)

2000 — Prix Alph’Art humour au Festival d’Angoulême pour Blotch (France)

2000 — Prix Jacques-Lob (France)

EXPOSITIONS

2024 — « La BD à tous les étages », Centre Pompidou (Paris, France)

2023-2024 — « Demain! », Cartoon Museum Basel — Centre d’Art Narratif (Bâle, Suisse)

2019 — « Blutch, un autre paysage dessins 1994 – 2018 », Musée Tomi Ungerer (Strasbourg, France)

 

PRESSE

Marianne — janvier 2024 : « Les dessins des Lucky Luke de Goscinny sont tellement vivants qu’on dirait qu’ils nous parlent »

France Inter — décembre 2023 : Lucky Luke, « un de mes premiers chocs esthétiques », confie le dessinateur Blutch

France Culture — décembre 2023 : Blutch dessine plus vite que son ombre (Podcast)

L’Alsace — novembre 2023 : Le Cartoomuseum de Bâle fait place à Blutch

Le Figaro — novembre 2023 : Le Lucky Luke de Blutch: une nounou hors des sentiers battus

Dernières Nouvelles d’Alsace — octobre 2023 : Un prix pour « La Mer à boire » de Blutch

L’Humanité — décembre 2022 : L’élan graphique débridé de Blutch

Madame Figaro — décembre 2022 : « Il s’agissait de dessiner une histoire dans laquelle un garçon et une fille se rejoignent »

France Culture — juin 2020 : « Le dessin est une sur-écriture de l’intime, un langage d’une richesse insondable » (Podcast)

Beaux Arts — mai 2019 : Les bulles poétiques de Blutch à Strasbourg

France Musique — avril 2019 : « Un autre paysage » de Blutch

Le Monde — mars 2019 : Illustrateur, affichiste, peintre… le dessinateur Blutch coche toutes les cases

France Inter — mars 2019 : Tout Blutch à Strasbourg

France Culture — mars 2019  : « Le dessin, c’est une manière de formuler des idées sans les mots » (Podcast)

France Info — mars 2019 : Blutch, prince de Strasbourg

Télérama — mars 2019 : Le dessinateur Blutch célébré à Strasbourg : “Je ne suis pas une fille facile”

France Inter — novembre 2017 : Les « Variations » de Blutch, entre hommage et réappropriation

Libération — novembre 2017 : « Je me demande toujours comment faire pour que mon dessin ne vieillisse pas »

Télérama — septembre 2015 : Blutch, le trait électrique de la bande dessinée

Télérama — avril 2014 : Avec « Lune l’envers », Blutch tape sur le système

 

International

La Libre Belgique — décembre 2023 : Blutch, un virtuose exigeant de la bande dessinée

 

 

Expositions

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