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Joost Swarte2024-01-31T13:15:55+00:00

Joos Swarte voit le jour le 24 décembre 1947 à Heemstede aux Pays-Bas.

Adolescent que le graphisme passionne, il s’oriente vers le design industriel qu’il étudie à Eindhoven. Or, dans ce terreau industriel, une semence va germer : l’underground. Inspiré par le travail de Robert Crumb et Skip Williamson, Swarte comprend que l’on peut exister par le dessin. Le Hollandais tombe dans la bande dessinée à la fin des années 1960 et publie sa première création en 1970.

Il lance l’année suivante Modern Papier, sa propre revue de bande dessinée, à l’âge de 23 ans. En parallèle, ses planches sont publiées dans le magazine underground Tante Leny Presenteert!.

« La bande dessinée underground était vraiment mon truc – inventer ses propres histoires, ne pas se fixer de limites : c’est l’essentiel »

Est-il déjà Joost Swarte ou encore son prototype ? Quoi qu’il en soit, il gardera de la période un sens aigu du détail qui donne à son dessin une deuxième profondeur : main sortant d’une bouche d’égout, seringue en embuscade sur un trottoir. De M.C. Escher à De Stijl, sa génétique d’artiste néerlandais lui a transmis un riche capital. En bon « internationaliste » de l’underground, il se rapproche d’Art Spiegleman et de Françoise Mouly, fondateurs de la « bible » américaine, Raw. Sa collaboration à la revue va s’étaler du premier au dernier numéro, de 1979 à 1991.

Au fil du temps, il laisse échapper son trait hors des frontières des planches : pochettes de disques, timbres, cartes postales, etc. Il a aussi réalisé plusieurs couvertures du New Yorker. Son travail pour l’hebdomadaire américain — couvertures mais aussi croquis et autres travaux préparatoires — ont été compilés dans son New York Book (Dargaud, 2018). Un ouvrage maquetté par ses soins.

« Travailler pour Raw a été une expérience fantastique. On m’a donné toute la place dont j’avais besoin. Je me suis senti à l’aise dans ce que je considère aujourd’hui comme l’une des périodes les plus importantes de ma carrière »

Mais les ajouts fun lient Joost Swarte à d’autres influences. Jopo de Pojo, son personnage totémique, arbore, explique-t-il au Comics Journal, le visage d’un insecte de Disney – ou celui Félix le chat. Son badge est le symbole ornant le titre de Krazy Kat. Son crâne et son toupet noirs forment une croche. Et ses pantalons de golf ont été inspirés par ceux de Tintin.

Ses oeuvres ont été traduites en anglais, français, espagnol, catalan, italien et allemand. Joost Swarte a remporté plusieurs prix aux Pays-Bas et en Belgique.

PRESSE

Interview au Comics Journal — 5 novembre 2012

 

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