La Galerie Martel fut ravie d’avoir participé une fois au Salon du dessin contemporain Drawing Now Art Fair 2024 , qui s’est tenu au Carreau du Temple entre le 21 et le 24 mars.

Yann Kebbi (1987) a fait l’objet d’un focus consacré à des œuvres issues de sa série de dessins Chapelle. Le dessinateur parisien propose une oeuvre originale et d’une grande richesse, une véritable mise en abyme. De la gravure au monotype, du collage au crayon, du pastel au stylo en passant par la photographie qu’il développe lui-même, l’artiste ne s’interdit rien dans le développement de ses créations contemplatives où la géométrie occupe une place de choix.

Deux dessins préparatoires du chef-d’œuvre Maus, grâce auquel Art Spiegelman (1948) a remporté le prix Pulitzer, ont chacun représenté des pièces maîtresses de notre sélection. Ces esquisses inédites ont été pour la première fois présentées à la vente.

Avec ce témoignage époustouflant sur la Shoah, l’artiste américain a repoussé les frontières du récit dessiné, obtenant un succès planétaire qui a donné lieu à de nombreuses expositions, notamment au BPI du Centre Pompidou, au Jewish Museum de New York, à la Vancouver Art Gallery, à Cologne, et a été couronné de multiples récompenses.

Les visiteurs et collectionneurs ont également pu admirer des planches originales du dessinateur français Alex Barbier (1950-2019). Ce grand personnage du neuvième art et de la couleur directe les avait réalisées pour son ouvrage Paysages de la Nuit.

Des originaux d’Emil Ferris (1962), notamment tirés de son prochain romain graphique extrêmement attendu : Moi ce que j’aime, c’est les monstres Vol. 2 ont aussi été fortement appréciés. Ce dernier roman graphique paraîtra en novembre prochain chez Monsieur Toussaint Louverture.

Notre sélection a également mis en avant les travaux de Gabriella Giandelli (1963). L’Italienne, grâce à une parfaite maîtrise du crayon doux, donne vie à des illustrations où le détail embrasse des couleurs vives dans une osmose saisissante.

Les œuvres de l’Espagnol Pablo Auladell (1972) poursuivent quant à elles une expression poétique du dessin, dans les contrastes vaporeux qu’il fait naître de l’alliance du graphite et du pastel. Dans sa série, il questionne la représentation de la chevalerie, puisant dans des références historiques, littéraires et picturales. Il nous en offre une réinterprétation graphique, subtil alliage tout en nuance entre la sensibilité du trait et la force du sujet abordé. 

Les visiteurs pourront se plonger dans des méthodes de travail innovantes, à l’instar de celle de Giacomo Nanni (1971). Ses dessins grand format sont élaborés grâce à un trait directement appliqué sur des feuilles de rhodoïd superposées.

Avec sa série de dessins Anima Mundi, José Muñoz (1942), trace des paysages où la flore foisonnante court sur le papier. En maniant ses crayons aquarellables, l’Argentin invite le regard à se perdre dans ses créations labyrinthiques percutantes. Et ce dans un style qui n’est pas sans rappeler, parfois, celui d’un jeune Van Gogh.

 

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