Yann Kebbi

Né à Paris en 1987, Yann Kebbi obtient un DMA illustration à l’école Estienne, puis un diplôme aux Arts-Décos de Paris. Lors d’un échange à New York, il est repéré par les directeurs artistiques du New Yorker et du New York Times. Depuis, il collabore régulièrement avec des titres de presse (The Guardian, XXI, Le Monde, Télérama, etc.) et des revues spécialisées (Pandora, La Revue dessinée, TafMag, etc.), tout en développant son œuvre par le biais de projets personnels.

En 2011, son travail est récompensé par le Prix Antoine Marin à la galerie Julio Gonzales, parrainé par Antonio Segui. En 2016, une exposition lui est consacrée au Taichung Cultural and Creative Park de Taïwan et rencontre un véritable succès. L’année suivante, le dessinateur fait l’objet d’un solo show en partenariat avec la galerie Agnès B., à Hong Kong. Il collabore depuis 2021 avec la Fondation Cartier, pour laquelle il réalise plusieurs œuvres inédites sur la thématique du regard de l’Homme sur l’art et l’environnement.

Il participe en 2022 à la 23e Exposition Internationale à la Triennale de Milan, dans le cadre de l’exposition Mondo Reale, avec le commissariat de Hervé Chandès, directeur général artistique de la Fondation Cartier. Il produit à cette occasion une œuvre d’envergure, d’une largeur de 2,50 mètres. L’artiste a choisi de représenter l’exposition collective de la Triennale dans sa propre création. Autrement dit, il nous offre une exposition dans l’exposition.

« Le carnet de croquis par exemple m’a permis de me libérer techniquement et aussi d’accumuler une sorte de répertoire graphique, de maîtrise, de connaissance… de répertoire visuel en somme »

Cette démarche ambitieuse n’est pas sans rappeler l’une de ses œuvres les plus spectaculaires : Fondation Kebbi (Actes Sud, 2019). Si l’artiste s’attache depuis toujours à la représentation du mouvement, il se focalise ici sur le mouvement dans un espace défini : celui d’une exposition. Dans une série de dessins grands formats et fourmillant de détails, l’artiste déroule les pièces d’un grand musée, dans lequel s’affiche son propre travail.

De la gravure au monotype, du collage au crayon, du pastel au stylo en passant par la photographie argentique, Yann Kebbi ne s’interdit rien. Jouant avec les codes et les frontières, l’artiste propose une œuvre originale et d’une grande richesse, une mise en abîme qui offre une réflexion sur la manière dont l’homme s’inscrit dans l’espace d’exposition et sur son rapport à l’image.

Yann Kebbi travaille le dessin au quotidien. Il s’est forgé un style unique et une véritable singularité, entre violence du trait et explosion colorée. Toujours désireux d’explorer les frontières et de tirer le meilleur de ses expériences, Yann Kebbi a récemment collaboré avec le réalisateur Mike Mills sur le film C’mon C’mon (2021) à la demande du cinéaste. Sa mission : illustrer le tournage du film, et tout ce qui l’entoure. Ayant carte blanche, Yann Kebbi a produit une série de plus de 300 dessins, au fil des lieux de tournage et des séquences. Une fois encore, il a fait preuve de sa capacité impressionnante à dessiner sur le vif et à représenter le mouvement en quelques traits. Une sélection de ses dessins a fait l’objet d’une exposition à la galerie Martel de septembre à octobre 2022. La même année, il fait partie des finalistes du prix du dessin des Beaux-Arts.

En 2022, Yann Kebbi voyage à Las Vegas et signe le dernier Travel Book publié par Louis Vuitton. Les dessins seront ensuite présentés au salon Art Basel Unlimited, sur le stand des Editions LV en partenariat avec la Galerie Martel.
Devant la créativité, le dynamisme et la qualité de travail de ce dessinateur, la Galerie Martel souhaite renforcer la place grandissante du Parisien dans le monde du dessin contemporain. Mais c’est aussi la scène française que nous avons représentée à l’occasion de cette nouvelle édition du salon, avec ce jeune artiste qui poursuit son exploration féconde des frontières de l’art.

 

 

 

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