Loading...
Charles Burns2024-09-12T11:59:10+00:00

Charles Burns est né le 27 septembre 1955 à Washington. Il vit et travaille aujourd’hui à Philadelphie. Étudiant en art, il dessine tout en s’essayant à la photographie, avant de se consacrer complètement à la bande dessinée à la faveur de sa rencontre avec Art Spiegelman et Françoise Mouly au début des années 1980.

De 1981 à 1991, il réalise de nombreuses histoires courtes pour le magazine Raw. Très vite, il est sollicité pour des commandes de couvertures ou de dessins (The New Yorker, Rolling Stone, Time Magazine, entre autres). Il réalise également quelques pochettes de disques, dont celle de l’album Brick by Brick d’Iggy Pop, sorti en 1990. Black Hole (Éd. Delcourt, 2006), initialement publié dans un format comics aux États-Unis de 1995 à 2005, lui permet d’accéder à une renommée internationale. Pensé comme une allégorie aux difficultés de l’adolescence et de la puberté, ce roman graphique prend place dans une petite ville américaine où l’apparition d’une MST provoque d’horribles difformités parmi les adolescents découvrant leur sexualité.

« Je n’étais pas un enfant qui s’intéressait aux choses grossières en soi, mais il y avait une attirance pour une sorte de monde plus sombre » 

 

Love Nest, 2015-2016
encre sur papier
18 x 18 cm

 

Il impose alors son univers unique qu’il fera ensuite évoluer en dessinant toute une série de couvertures de revues imaginaires, allant jusqu’à inventer des langages pour inviter le lecteur à « lire » le dessin. Avec Love Nest (Éd. Cornelius, 2016), il poursuit ce questionnement autour du pouvoir suggestif du dessin. La juxtaposition de deux images permet au cerveau d’en démêler une trame narrative. Il questionne ainsi le pouvoir du trait sur le regard.

S’il a recours aux cases dans ses bandes dessinées, supposées être lues les unes après les autres, il s’intéresse au dessin dans sa globalité. C’est le dessin qui prime par son immédiateté et sa force accentuée des contrastes entre noirs épais et blancs arides, jeu de clair-obscur et d’ombres forcées. Charles Burns fait éclater la narration au profit d’émotions plastiques, picturales et sensibles en réintroduisant la lumière et la matière pour proposer des œuvres invitant autant à la contemplation qu’à la lecture.

Ses dessins aux contours fermes et l’utilisation sélective d’ombres noires donnent une profondeur unique au travail de ce grand maître de la bande dessinée. L’artiste travaille actuellement sur la suite de Dédales (Éd. Cornelius, 2019), en creusant la thématique du dessin et sa capacité d’agir comme un miroir déformant de l’existence.

Du 29 mai au 4 novembre 2024, plusieurs de ses oeuvres sont exposées au Centre Pompidou, à Paris, dans le cadre de la grande exposition La BD à tous les étages.

BIBLIOGRAPHIE

 

2023 — Dédales Tome 3 (Cornélius)

2021 — Dédales Tome 2 (Cornélius)

2019 — Dédales Tome 1 (Cornélius)

2016 — Vortex (Cornélius)

2016 — Incubation (Cornélius)

2014 — Calavera (Cornélius)

2012 — La Ruche (Cornélius)

2010 — Johnny 23 (Le Dernier Cri)

2010 — Toxic (Cornélius)

2006 — Black Hole : L’Intégrale (Delcourt)

2005 — Fleur de peau (Cornélius)

2003 — Big Baby (Cornélius)

1991 — La Malédiction de l’homme taupe (Magic Strip)

1985 — El Borbah (Les Humanoïdes Associés)

RÉCOMPENSES

2008 — Prix Adamson du meilleur auteur international pour l’ensemble de son œuvre (Suède)

2007 — Prix « Essentiel » du Festival d’Angoulême pour Black Hole (France)

2006 — Prix Eisner du meilleur recueil pour Black Hole (États-Unis)

2006 — Prix Ignatz du meilleur recueil pour Black Hole (États-Unis)

1998, 1999, 2001, 2002, 2004, 2005, 2006 — Prix Harvey du meilleur encreur pour Black Hole (États-Unis)

2003 — Prix Ignatz de la meilleure série pour Black Hole (États-Unis)

 

EXPOSITIONS

Solo

2021 — « Charles Burns : Un Monde à Part », Fondation Jan Michalski (Montricher, Suisse)

2019-2020 — Centre d’art de Colomiers (Colomiers, France)

2015 — « Charles Burns: A Retrospective », Kunsthalle Wien (Vienne, Autriche)

2014 — « Charles Burns – Black Hole », Museum of Contemporary Art de (Genève,Suisse)

1999 — Pennsylvania Academy of Art Museum (Philadelphie, États-Unis)

1998 — « Charles Burns: The Graphic Nightmare », Comic Art Museum (San Francisco, États-Unis)

1995 — « Charles Burns: Skin Deep », Galerie Nova Express (Lyon, France)

Collective

2024 — « La BD à tous les étages », Centre Pompidou (Paris, France)

1997 — « Alternative Realities: The Art of Charles Burns and Gary Panter », University of Pennsylavia (Philadelphie, États-Unis)

1990 — « Comix: A Retrospective », Institute of Contemporary Arts (Londres, Royaume-Uni)

1989 — « RAW Comics Exhibition », MoMA PS1 (New York, États-Unis)

1987 — « New Comics: Comics from the 1980s », The Drawing Center (New York, États-Unis)

 

PRESSE

France

Fnac — janvier 2024 : Charles Burns, l’autre bande dessinée américaine

France Culture — novembre 2023 : Débat critique : Pourquoi doit-on se perdre dans les dédales de Charles Burns ? (Podcast)

France Inter — novembre 2023 : Daniel Clowes & Charles Burns – La BD alternative made in US

Libération — novembre 2019 : Charles Burns, alien de parenté

ActuaBD — novembre 2019 : Charles Burns (Dédales) : « Mon travail résulte d’influences extrêmement variées, de Tintin aux comics d’horreur et romantiques. »

Grazia — novembre 2019 : Charles Burns, le retour de la légende

Le Mag du Ciné — octobre 2019 : Black Hole : Charles Burns décortique le mal-être adolescent

France Culture — octobre 2019 (Podcast) : Charles Burns et ses doubles inquiétants

La Dépêche — octobre 2019 : Charles Burns : un génie américain

Libération — décembre 2016 : Charles Burns : Les toiles mystérieuses

ActuaBD — novembre 2016 : « Love Nest » et « Vortex » : deux inédits de l’Américain Charles Burns publiés chez Cornélius

Bodoï — novembre 2016 : Charles Burns : la voix du Vortex 

Libération — novembre 2016 : Charles Burns, boule de flip

BFMTV — octobre 2016 : « Je ne peux pas vous expliquer pourquoi je dessine des vers géants! »

 

International

Interview au site Vulture — décembre 2017

The Guardian (Royaume-Uni) — octobre 2014 : Sugar Skull by Charles Burns review – fear, loathing and male guilt

The Guardian (Royaume-Uni) — août 2012 : The Hive by Charles Burns – review

The New York Times (États-Unis) — octobre 2010 : Graphic Books Best-Sellers: Charles Burns on ‘X’ed Out’

The Guardian (Royaume-Uni) — novembre 2005 : Down with the kids

Expositions

Aller en haut