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Emil Ferris2024-09-19T11:08:15+00:00

Artiste américaine au parcours incroyable, cette femme née en 1962 impose soudainement son nom dans le monde de l’art en 2017 avec la publication de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres (Éd. Monsieur Toussaint Louverture) pour lequel elle remporte pléthore de prix dans le monde entier dont trois Eisner Awards en 2018 aux États-Unis et le Fauve d’or au Festival d’Angoulême en 2019.

L’artiste au parcours atypique a grandi au musée de Chicago, où elle pouvait rester des heures face à un même tableau. Si elle déclare avoir appris à dessiner avant de pouvoir marcher, l’artiste semble avoir également su lire peintures et dessins avant d’en avoir étudié les codes.

Parmi ses inspirations figurent Magritte, Daumier, Otto Dix et Rembrandt. Elle a également beaucoup appris du travail d’Aline Kominsky-Crumb, d’Art Spiegelman, de Julie Doucet ou encore de Marjane Satrapi.

En fêtant son quarantième anniversaire, elle est piquée par un moustique et tombe gravement malade. Le virus qui la frappe la laisse alors paralysée des membres inférieurs et lui faire perdre l’usage de sa main droite, avec laquelle elle dessine. C’est grâce à sa fille, alors âgée de six ans, que débute sa reconstruction depuis son lit d’hôpital : en scotchant un crayon à sa paume, cette dernière pose les premiers jalons de sa résurrection. Ferris recouvre lentement ses capacités motrices puis franchit, en chaise roulante, les portes de l’Art Institute de Chicago.

Elle en sort diplômée et se plonge alors dans la conception du projet de sa vie, My Favorite is Monsters. En découle, après six ans de travail, un pavé de 800 pages – véritable ovni littéraire. Le manuscrit original, refusé à 48 reprises (!) aux États-Unis, sera finalement publié par l’éditeur indépendant Fantagraphics.

La parution de l’ouvrage provoque un retentissement médiatique que personne — et encore moins Ferris, alors âgée de 55 ans — n’aurait pu imaginer. Le roman graphique est acclamé par la critique des deux côtés de l’Atlantique. Qualifié par le Gardian comme « l’un des meilleurs romans graphiques du 21e siècle à ce jour », l’ouvrage propulse l’Américaine dans une nouvelle dimension.

Celle qui fut jusqu’alors illustratrice et créatrice de jouets se mue en véritable révélation de la bande dessinée, acclamée par les monstres sacrés du milieu tels qu’Art Spiegelman et Chris Ware.

En France, l’ouvrage s’écoule à plus de 100 000 exemplaires et triomphe à Angoulême. En juin 2024, il remporte le Prix spécial des 40 ans l’Association des critiques de bande dessinée, qui l’élit meilleur album de ces vingt dernières années.

« En vérité, écrire, dessiner, c’est jeter des sorts.
La bande dessinée étant à mon sens un des niveaux de sorcellerie les plus élevés »

 

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres Vol, 1

1 – 28 x 30,5 cm

2 – 23 x 35,5 cm

3 – 23 x 38,5 cm

stylo-bille sur papier

 

 

Armée de ses stylos-bille, elle maîtrise sa technique avec une force exceptionnelle. Elle se joue des limites de cette technique en apportant intensité et profondeur à son dessin. Le stylo est utilisé tel un pinceau laissant à la surface du papier une multitude de hachures donnant à voir des spectacles de clairs-obscurs fascinants. Son dessin, inspiré du mouvement underground américain et plutôt « masculin » dans l’imaginaire commun, est une profonde célébration de l’art.

Son œuvre est acclamée par ses pairs, qui la considèrent comme la révélation historique de la bande dessinée. Par son trait et les sujets abordés, elle s’impose dans un univers artistique encore trop souvent considéré comme masculin et bouleverse toute la notion du livre et du récit avec une liberté esthétique, un dessin puissant à l’impact immédiat.

Du 29 mai au 4 novembre 2024, son oeuvre est exposée au Centre Pompidou, à Paris, dans le cadre de la grande exposition La BD à tous les étages.

Le second volume de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres paraîtra le 8 novembre 2024 chez Monsieur Toussaint Louverture.

BIBLIOGRAPHIE

À paraître le 8 novembre 2024 : Moi, ce que j’aime, c’est les monstres – Livre deuxième (Monsieur Toussaint Louverture)

2018 — Moi, ce que j’aime, c’est les monstres – Livre premier (Monsieur Toussaint Louverture)

 

RÉCOMPENSES

2020 — Eisner Award « Best Single Issue » – One Shot (États-Unis )

2019 — Fauve d’Or du meilleur album au Festival d’Angoulême (France)

2019 — Grand Prix de la Critique, ACBD (France)

2018 — Eisner Award du meilleur album, meilleur roman graphique et meilleure couleur (États-Unis)

2018 — Grand Guinigi Award du meilleur roman graphique (Italie)

2018 — Lynd Ward Prize (États-Unis)

2018 — Prix littéraire LAMBA des romans graphiques LGBTQ (États-Unis)

2018 — Reuben Award du meilleur roman graphique (États-Unis)

2017 — Ignatz Award – « Artiste remarquable » et « Roman graphique exceptionnel », Small Press Expo (États-Unis)

2017 —  Personnalité de l’année, ComicsBeat (États-Unis)

2017 — « Meilleur livre de 2017 », Publisher’s Weekly (États-Unis)

EXPOSITIONS

Solo

2019 — Maison de la Littérature (Québec, Canada)

2019 — Palazzo Ducale (Lucca, Italia)

2019 — Formula Bula (Paris, France)

2019 — Fumetto Hotel Schweizerhof (Lucerne, Suisse)

 

Collective

2024 — « La BD à tous les étages » – Centre Pompidou (Paris, France)

2021 — « Mona Lisa » – Cartoon Museum Basel – Center for Narrative Art (Bâle, Suisse)

2021 — « Chicago Comics » – Museum of Contemporary Art (Chicago, États-Unis)

2021 — « Jazz à Vienne » (Vienne, France)

2021 — « Women in Comics » – Society of Illustrators, Palazzo Merulana (Rome, Italie)

2021 — « Marginalia » – Nouveau musée national de Monaco (Monaco, Principauté de Monaco)

2020 — « Women in Comics » – Society of Illustrators (New York, États, Unis)

2002 — « Ferris Family Exhibition » – Evanston Art Center (Evanston, États-Unis)

PRESSE

France

Libération — août 2024 : Emil Ferris : «Je me suis fait des amis en racontant des histoires de fantômes»

Actualitté — juin 2024 : Emil Ferris a signé la meilleure BD des 20 dernières années, selon l’ACBD

Courrier Picard — juin 2024 : Moi ce que j’aime, c’est les monstres : chef-d’oeuvre monstre

Les Inrockuptibles — août 2023 : “Moi, ce que j’aime c’est les monstres” d’Emil Ferris : la suite est en route !

Rolling Stone — septembre 2019 : Emil Ferris, monstres et merveilles

Beaux Arts — octobre 2019 : Emil Ferris, monstre sacré

ActuaBD — février 2019 : Emil Ferris : « Les monstres représentent la vérité, celle qu’on ne veut pas voir en face car c’est trop douloureux. »

L’Humanité — janvier 2019 : Emil Ferris, portrait d’une monstre sacrée
Paris Match — octobre 2018 : BD : Le talent monstre d’Emil Ferris

Libération — septembre 2018 : Emil Ferris: «J’ai l’impression d’avoir vécu toute ma vie dans un orphelinat, et qu’un jour des gens sont venus pour m’adopter»

Le Figaro — septembre 2018 : La case BD : Emil Ferris ou la beauté monstre

France Info — septembre 2018 : « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », rencontre avec Emil Ferris, le phénomène BD de la rentrée

France Inter (Podcast) — septembre 2018

Libération — juillet 2018 : Emil Ferris, créature créatrice

International 

The Comics Journal (États-Unis) — juillet 2024 : My Favorite Thing is Monsters Book Two 

Chicago Sun Times — juillet 2024 : Emil Ferris conjures 1960s Uptown spirits in long-awaited ‘My Favorite Things Is Monsters’ sequel

Chicago Review of Books (États-Unis) — juin 2024 : Telling the Truth through Fiction: A Conversation with Emil Ferris about “My Favorite Thing is Monsters Book Two”

Forbes (États-Unis) — mai 2024 : ‘Monsters’ Return In Long-Awaited Sequel To Hit Graphic Novel

The New York Times — mai 2024 : Fantastic Beasts and Other Creatures Abound in May’s Graphic Novels

Vulture (États-Unis) — mai 2024 : Emil Ferris Still Believes in Monsters

The Washington Post (États-Unis) — mai 2024 : The monstrous mind behind the summer’s most anticipated graphic novel

The Guardian (Royaume-Uni) — mai 2024 : My Favorite Thing Is Monsters Book Two by Emil Ferris review – fantastic beasts

The Guardian (Royaume-Uni) — mai 2024 : Emil Ferris: ‘We can’t enter a future without our humanity’

Associated Press (États-Unis) — mai 2024 : Emil Ferris Tackles Big Issues Through a Small Child With a Monster Obsession

Reader (États-Unis) — mai 2024 : Emil Ferris communes with Uptown’s ghosts

The New Yorker (États-Unis) — février 2024 : Diary of an Abomination

RTS (Suisse) — décembre 2018 : « Moi ce que j’aime, c’est les monstres », la BD qui rafle tout sur son passage

La Presse (Canada) — août 2018 : Le fabuleux destin d’Emil Ferris

Los Angeles Times (États-Unis) — avril 2018 : ‘My Favorite Thing Is Monsters’ and ‘Monstress’ lead 2018 Eisner Awards nominations

NPR (États-Unis) — mars 2017 : In ‘Monsters,’ Graphic Novelist Emil Ferris Embraces The Darkness Within

The Guardian (Royaume-Uni) — février 2017 : Emil Ferris: ‘I didn’t want to be a woman – being a monster was the best solution’

The New Yorker (États-Unis) — février 2017 : A graphic novel about a young girl, a murder, and the allure of monsters

The New Yorker (États-Unis) — février 2017 : First, Emil Ferris was paralyzed. Then her book got lost at sea

Expositions

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