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Enzo Borgini2024-07-08T15:45:57+00:00

« Certains artistes dessinent pour les autres. Moi, je dessine pour moi. Pour exprimer ma vie. Pour révéler mes sentiments et les contempler comme dans un miroir. D’ailleurs, quand je fais un autoportrait, ce qui m’arrive encore de temps à autre, je n’ai même plus besoin de miroir. Ce que je trace sur la toile ou le papier me suffit et me permet de me reconnaître. Peindre, pour moi, signifie exister en un certain point. »

L’atelier d’Enzo Borgini, né en 1934 à Lastra a Signa (Italie) et décédé dans la même commune en 2021, était un véritable cabinet de curiosités. Murs saturés de toiles, surchargés d’objets baroques – tel ce crâne orné d’un lance-pierres en guise de bandeau. Quant à l’artiste, c’est un petit homme très vif, cheveux en frange et regard perçant derrière des lunettes cerclées. Comme un mix énergique de Ben Kingsley et de Foujita.

« Mon moteur ? C’est la créativité !
Une journée sans travailler et je me sens mal »

Après avoir fréquenté dix ans durant l’Académie des beaux-arts de Florence, il poursuit son apprentissage auprès du peintre Emanuele Cavalli, figure de l’École romaine. En parallèle de son activité de peintre et de graveur, il se spécialise dans la confection céramique en fréquentant plusieurs usines de la région toscane.

Lauréat du prix Palladio pour l’esthétique (Salon international de la céramique de Vicence), du prix Ugolini (Salon international de la céramique de Faenza) et de la médaille d’or pour le graphisme (prix Brunelleschi de Florence), il a organisé diverses expositions avant de s’afficher à New York ainsi qu’à Los Angeles, où il a été sollicité par l’American Ceramic Art Centre.

Jusqu’à la fin de sa vie, il s’enfermait chaque jour plus d’une heure dans son atelier, à peindre, à graver, à dessiner. « Mon moteur ? C’est la créativité ! Une journée sans travailler et je me sens mal. Vivre veut dire être créatif ! » Sa voix au débit rapide est marquée par l’accent florentin : de sa naissance à son dernier souffle, Borgini aura toujours vécu en Toscane.

 

1 – Gravure en taille-douce, 1971

2 – Gravure en taille-douce, 1974

3 – Gravure en taille-douce, 1976

Eau forte sur papier d’art Fabriano
49 x 69 cm

 

Expositions

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