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Florence Cestac2024-10-01T15:03:28+00:00

Florence Cestac voit le jour à Pont-Audemer (Eure) le 18 juillet 1949. Dessinatrice au style immédiatement reconnaissable, elle reste un personnage incontournable de la culture BD avec des œuvres orientées vers la jeunesse quand d’autres sont davantage créées pour un public mature.

Enfant, elle trouve une véritable inspiration à travers les revues Pépito, Tartine Mariolle et autres Blek le roc — devenues ses « petites madeleines ». C’est tout naturellement qu’elle s’oriente vers des études artistiques par la suite. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Rouen et à l’École des arts décoratifs de Paris, elle commence à publier ses illustrations dans plusieurs revues.

Florence Cestac est profondément marquée par les événements de Mai-68, auxquels elle prend part avec son compagnon Étienne Robial. Elle déclarera par la suite que l’insurrection lui aura permis d’envisager une autre trajectoire de vie, loin de celle toute tracée de femme au foyer de province.

« J’ai toujours dessiné. Mes parents me racontaient d’ailleurs que déjà, je faisais des dessins avec ma fourchette dans la purée »

 

Fille des Oiseaux, 2016
encre sur papier

 

En 1972, elle reprend, avec son mari Étienne Robial, la librairie Futuropolis qui deviendra par la suite une maison d’édition éponyme. En tant qu’auteur, elle collabore à l’Écho des Savanes, Charlie Mensuel, Pilote ou encore Métal Hurlant.

Ses histoires, partagées entre Harry Mickson, détective parodique, et son frère Edmond François Ratier sont ainsi publiées en auto-édition. En 1990, elle illustre le roman La Guerre des Boutons (1912) de Louis Pergaud. Elle reçoit, en 1989, l’Alph-Art humour du festival d’Angoulême pour une nouvelle aventure de son détective fétiche Les vieux Copains plein de pépins (Éd. Futuropolis, 1989).

Deux ans plus tard, Cestac reprend avec Nathalie Roques, la série Les Déblok publiée Le Journal de Mickey, en la faisant évoluer en bande dessinée. À partir de 1994, Les Déblok sera publiée en recueil par la Éditions du Seuil puis par Dargaud.

En 1994, les éditions Futuropolis sont cédées à Gallimard dont elles deviennent un label “dormant”. La maison d’édition aura durablement marqué la sphère BD de son empreinte, par un ton singulier et des expérimentations narratives audacieuses.

« On voulait que Futuropolis soit la caverne d’Ali Baba de la bande dessinée ! »

L’artiste lance la collection Cestac pour les grands, avec l’album Le Démon de midi, qui sera plus tard adapté au théâtre et au cinéma. Suivent ensuite La Vie en Rose ou l’Obsessionnelle Poursuite du bonheur (1998) ou encore Du sable dans le maillot ou on est bien arrivés, il fait beau et les gens sont sympa (1999)

Son travail est définitivement adoubé par la critique en l’an 2000, lorsqu’elle reçoit le Grand Prix de la Ville d’Angoulême. Elle est alors la deuxième femme, après Claire Bretécher, à remporter cette distinction. Deux ans plus tard, elle publie La Vie d’artiste sans s’emmêler les pinceaux sur les chemins détournés (Éd. Dargaud), récit inspiré de ses balbutiements en tant qu’artiste accomplie.

« Le milieu de la bande dessinée n’est pas du tout machiste, tout cela est simplement culturel : il y a plus d’hommes qui font de la BD, c’est tout »

En 2005, alors que Le Démon de midi est porté à l’écran, elle lui donne une suite finement intitulée Le Démon d’après-midi.

De 2004 à 2006, elle publie pour le magazine Pif Gadget La fée Kaca et son mal Cuit-cuit.
Elle lance, dans la revue Le Monde des ados, une page Les ados Laura et Ludo sur l’univers de l’adolescence comme si vous y étiez. La série est reprise en albums chez Dargaud depuis 2007.

En 2007, elle publie le roman graphique La véritable histoire de Futuropolis (Éd. Dargaud), fabuleuse aventure éditoriale et humaine, dont elle fut l’une des figures de proue entre 1972 et 1994.

En 2014, elle reçoit le Grand Prix Saint-Michel pour l’ensemble de son œuvre.

En 2015, elle illustre Un amour exemplaire (Éd. Dargaud), sur un scénario de Daniel Pennac.

Du 29 mai au 4 novembre 2024, plusieurs de ses oeuvres sont exposées au Centre Pompidou, à Paris, dans le cadre de la grande exposition La BD à tous les étages.

Florence Cestac vit et travaille à Paris.

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BIBLIOGRAPHIE

2023 — Les mots sont poilus, avec Daniel Pennac (Le Robert)

2023 — Le prof qui a sauvé sa vie, avec Albert Algoud (Dargaud)

2022 — Les mots se mangent, avec Daniel Pennac (Le Robert)

2022 — Ginette (Le Monte-En-L’air)

2021 — Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne !), (Dargaud)

2021 — Les mots ont des oreilles, avec Daniel Pennac (Le Robert)

2016 — Fille des Oiseaux Tome 2 (Dargaud)

2016 — Fille des Oiseaux (Dargaud)

2016 — Harry Mickson & Co. (Dargaud)

2015 — Un amour exemplaire, avec Daniel Pennac (Dargaud)

2013 — Le Démon du soir ou la Ménopause héroïque (Dargaud)

2013 — Super Catho, avec René Pétillon (Dargaud)

2011 — On va te faire ta fête maman !, avec Nadège Beauvois (Dargaud)

2010 — Des salopes et des anges, avec Tonino Benacquista (Dargaud)

2009 — Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps, avec Jean Teulé (Dargaud)

2007 — La Véritable Histoire de Futuropolis (Dargaud)

2006 — Les Ados Laura et Ludo (Dargaud)

2005 — Le Démon de midi (Dargaud)

2001 — Comment faire de la « Bédé » sans passer pour un pied-nickelé, avec Jean-Marc Thévenet (Dargaud)

2000 — Les phrases assassines, avec Véronique Ozanne (Verticales)

1997 — Les Déblok, avec Nathalie Roques (Dargaud)

1990 — La Guerre des boutons, avec Louis Pergaud

1987 — Mickson BD Football Club (Futuropolis)

1985 — Mickson et les Gaspards (Futuropolis)

1984 — Les Tourments du jeune Harry Mickson : Cauchemar matinal, avec Jean-Luc Cochet (Futuropolis)

1982 — Harry Mickson nettoie ses pinceaux (Futuropolis)

1980 — Harry Mickson (Futuropolis)

1979 — Mickson Alphabet (Futuropolis)

 

RÉCOMPENSES

2000 — Grand prix de la ville d’Angoulême

1989Alph-Art humour au festival d’Angoulême pour Les Vieux Copains pleins de pépins

 

EXPOSITIONS

Solo

2021-2022 — « Cestac : une femme, une œuvre », exposition itinérante (France)

2020 — Rétrospective au Musée de la Bande Dessinée (Angoulême, France)

2019 — « Cestac, c’est ça! », Printemps culturel de Bourk (Bourg-en-Bresse, France)

2018 — « Le Big Nose Art », la Ferme du Buisson (Noisiel, France)

2001 — Rétrospective au Festival d’Angoulême (Angoulême, France)

 

Collective

2024 — « La BD à tous les étages », Centre Pompidou (Paris, France)

PRESSE

France Culture — juillet 2024 : « J’aime raconter des choses graves avec des gros nez » (Podcast)

France Info — janvier 2021 : Rencontre avec Florence Cestac 

France Culture — septembre 2021 : Florence Cestac, une vie en bande dessinée (Podcast)

Le Progrès — avril 2019 : « L’humour m’a toujours sauvée »

Le Monde — janvier 2016 : « Quand j’ai commencé la BD, j’étais perdue dans un monde de garçons »

Le JDD — janvier 2016 : « Il faut monter au créneau contre le sexisme en BD »

L’Humanité — août 2004 : « La place de la BD, c’est dans la presse »

Interview au site BDZoom — 2000

 

International

RTS (Suisse) — février 2021 : Florence Cestac, la bande dessinée comme terrain de combat féministe

Expositions

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