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Emil Ferris2024-01-29T14:17:50+00:00

Artiste américaine au parcours incroyable, cette femme née en 1962 impose soudainement son nom dans le monde de l’art en 2017 avec la publication de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres (Éd. Monsieur Toussaint Louverture) pour lequel elle remporte pléthore de prix partout dans le monde dont trois Eisner Awards en 2018 aux USA et le Fauve d’or du Festival d’Angoulême en 2019.

L’artiste au parcours atypique a grandi au musée de Chicago où elle pouvait rester des heures face à un même tableau. Si elle déclare avoir appris à dessiner avant de pouvoir marcher, l’artiste semble avoir également su lire peintures et dessins avant d’en avoir étudié les codes.

Parmi ses inspirations figurent Magritte, Daumier, Otto Dix et Rembrandt. Elle a également beaucoup appris du travail d’Aline Kominsky-Crumb, d’Art Spiegelman, de Julie Doucet ou encore de Marjane Satrapi. D’abord dessinatrice puis graphiste et illustratrice, ce n’est que tardivement qu’elle intègre le Art Institute of Chicago alors qu’elle tombe gravement malade à la suite d’une piqûre de moustique qui la laisse paralysée. Elle ne parle plus et se déplace avec difficulté mais elle est prête à prendre ses stylos comme prolongement de sa main, pour toujours dessiner. Et c’est avec talent qu’elle parvient à ses fins.

« En vérité, écrire, dessiner, c’est jeter des sorts.
La bande dessinée étant à mon sens un des niveaux de sorcellerie les plus élevés »

Armée de stylos à bille, elle maîtrise sa technique avec une force exceptionnelle. Elle se joue des limites de cette technique en apportant intensité et profondeur à son dessin. Le stylo est utilisé tel un pinceau laissant à la surface du papier une multitude de hachures donnant à voir des spectacles de clairs-obscurs fascinants. Son dessin inspiré du mouvement underground américain et plutôt
« masculin » dans l’imaginaire commun est une profonde célébration de l’art.

Son œuvre est acclamée par ses pairs, qui la considèrent comme la révélation historique de la bande dessinée. Par son trait et les sujets abordés, elle s’impose dans un univers artistique encore trop souvent considéré comme masculin et bouleverse toute la notion du livre et du récit avec une liberté esthétique, un dessin puissant à l’impact immédiat.

PRESSE

Interview à Libération — septembre 2018

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