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Nina Bunjevac2024-09-11T14:02:31+00:00

Née le 27 décembre 1973 à Welland (Canada) bien que d’origine serbe, Nina Bunjevac grandit en Yougoslavie, où elle débute son éducation artistique. En 1990, alors qu’un conflit d’ampleur couve dans la région, elle retourne au Canada pour y poursuivre ses études de graphisme. Elle s’essaie d’abord au graphisme, notamment au Centre d’art de l’école technique de Toronto, puis au département de dessin et de peinture de l’OCAD, l’institution d’enseignement supérieur la plus ancienne du Canada dans le domaine de l’art et du design.

Après une décennie consacrée aux beaux-arts, elle se découvre une passion pour les arts narratifs par le truchement d’installations à base de sculptures. Mais c’est finalement à travers passion d’enfance, la bande dessinée, qu’elle laisse éclore son talent brut. Elle publie des premières bandes dessinées en 2004.

En 2013 paraît son premier livre, Heartless (Éd. Ici même), réunissant sept contes noirs et mordants. Par la voix de personnages exclusivement féminins, l’autrice aborde pêle-mêle les questions migratoires, nationalistes et d’aliénation urbaine. Ce premier ouvrage remarqué lui vaut alors le Prix Doug Wright dans la catégorie Meilleurs débuts.

Son deuxième livre, Fatherland (Éd. Ici même, 2014), reçoit les éloges de la critique internationale – le New York Times le place dans sa liste des meilleurs titres de l’année. Avec son roman graphique Bezimena (Éd. Ici même, 2018), elle reçoit le prix Artemisia dans la catégorie Meilleur dessin et figure parmi toutes les sélections internationales.

« Ma grand-mère m’a préparée, sans le savoir, à devenir autrice de bande dessinée »

 

Bezimena, 2017
encre sur papier 
28 x 35,5 cm

 

Parmi ses inspirations premières, l’on peut citer Charles Burns ainsi que Art Spiegelman. « Sans toi, il n’y aurait pas de Joe Sacco, pas de Marjane Satrapi, pas de moi… C’est toi qui nous as ouvert la voie », a-t-elle avoué au second lors de leur première rencontre.

Sa grand-mère maternelle a également joué un rôle-clé dans sa trajectoire artistique. « [Elle] m’a vraiment encouragée à dessiner et à raconter des histoires. Elle me racontait ses souvenirs de la guerre et je les transcrivais. Je crois qu’elle m’a préparé, sans le savoir, à devenir autrice de bande dessinée. »

En 2022 paraît La Réparation (Les Éditions Martin de Halleux), récit muet intime et introspectif, où l’autrice revient sur les violences intrafamiliales subies durant son enfance en Serbie. « J’ai plongé mon cœur et mon âme dans ce projet qui est l’histoire la plus personnelle que je n’ai jamais racontée », confie-t-elle.

L’ouvrage remporte l’année suivante le prix Artemisia dans la catégorie Résilience.

Les bandes dessinées de Nina Bunjevac ont été publiées au Canada et à l’étranger dans de nombreuses revues et anthologies, comme The National Post, Le Monde diplomatique, ArtReview et Best American Comics. Son œuvre a fait l’objet de multiples expositions au Canada et à l’international.

L’artiste vit aujourd’hui à Toronto, où elle enseigne et poursuit ses créations en bande dessinée et autres illustrations.

Du 29 mai au 4 novembre 2024, plusieurs de ses oeuvres sont exposées au Centre Pompidou, à Paris, dans le cadre de la grande exposition La BD à tous les étages.

 

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BIBLIOGRAPHIE

2023 — Tarot (Gallimard BD)

2022 — La Réparation (Les Éditions Martin de Halleux)

2018 — Bezimena (Ici Même)

2014 — Fatherland (Ici même)

2013 — Heartless (Ici même)

 

RÉCOMPENSES

2023 — Prix Artemisia (France) pour La Réparation

2020 — Prix Doug Wright (Canada) pour Bezimena

2020 — Prix Joe-Shuster (Canada) pour Benzimena

2019 — Prix Artemisia (France) pour Bezimena

2019 — Prix du Jury au Lucca Comics and Games (Italie) pour Bezimena

2015 — Prix Doug Wright (Canada) pour Fatherland

2013 — Prix Doug Wright (Canada) pour Heartless

 

EXPOSITIONS

2024 — « La BD à tous les étages », Centre Pompidou (France)

2014 — « Out of the Fatherland », Art Gallery of Ontario (Canada)

 

PRESSE

France

L’Humanité — août 2023 : La Réparation de Nina Bunjevac, 25 images de la vie d’une femme

Libération — octobre 2022 : La Réparation, souvenirs d’offense

Causette — octobre 2022 : Une enfance violente avec La Réparation de Nina Bunjevac

ActuaBD — octobre 2022 : La banlieue demande Réparation, la collection « 25 images » des Éditions Martin de Halleux s’agrandit

Beware Magazine — février 2022 : Nina Bunjevac, une illustratrice qui maîtrise la BD en tout point

Benzine — avril 2019 : Bezimena : dans la peau du grand méchant loup

Bodoï — février 2019 : Nina Bunjevac : dans les yeux d’un violeur

Neuvième Art — novembre 2018 : Dans l’atelier de Nina Bunjevac

Libération — mars 2015 : «Fatherland», un nerf de famille

Télérama — janvier 2015 : Fatherland (Critique)

ActuaBD — mai 2013 : Heartless – Par Nina Bunjevac

 

International

Science Fiction Research Association (États-Unis) — juillet 2020 : Review of Bunjevac’s Bezimena

Solrad (États-Unis) — mars 2020 : The Gordian Knot Of Darkness: Nina Bunjevac’s Bezimena

NPR (États-Unis) — mai 2019 : Black And White ‘Bezimena’ Is Colored By Trauma And Yearning

Stripburger (Slovénie) — juin 2016 : “When you deal with topics such as radicalism, politics and history, there is no place for sentimentalism.”

The New York Times (États-Unis) — février 2015 : ‘Fatherland,’ by Nina Bunjevac

The Washington Post (États-Unis) — octobre 2014 : Best American Comics 2014

The Guardian (Royaume-Uni) — septembre 2014 : Fatherland review – an absorbing account of a Serbian fanatic

Expositions

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